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Assemblée nationale: première nuit agitée pour l'examen du projet de loi pouvoir d'achat

Une première séance enflammée.

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Assemblée nationale: première nuit agitée pour l'examen du projet de loi pouvoir d'achat

Une première séance enflammée. L'examen du projet de loi pouvoir d'achat a vécu sa première nuit hier soir à l'Assemblée nationale, dans une ambiance pour le moins agitée. Tout au long de la séance, où l'article 1 du projet, qui porte sur le triplement de la «prime Macron» pour les grandes entreprises, était débattu, les différents groupes d'opposition ont attaqué le gouvernement. «Je me rends compte le niveau d'indécence de nos débats. Nous tous qui sommes payés près de 5000 euros par mois, sommes en train de débattre d'une prime que seulement un Français sur cinq touchera», a notamment lâché Louis Boyard, le député LFI.

Pendant toute la soirée, les débats ont essentiellement été animés par les députés de la Nupes et ceux du Rassemblement national, s'accusant à tour de rôle de ne pas voter leurs amendements respectifs. « Vous êtes les bouffons rouges du roi Macron », a notamment lâché le parlementaire RN Jean-Philippe Tanguy à l'adresse des bancs Insoumis. Tard dans la nuit, les députés du Rassemblement national ont même décidé de quitter l'hémicycle lorsque Mathilde Panot prend la parole. Un geste effectué en raison du tweet de cette dernière il y a quelques jours, où citant les «collaborationnistes du régime de Vichy» qui «ont organisé la rafle du ValdHiv», elle attaquait ensuite «un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN».

La température est encore montée d'un cran lorsque l'une des rapporteurs du projet de loi, Charlotte Parmentier Lecocq, donnant son avis défavorable pour un amendement demandant une adaptation du montant des primes aux conditions de vie des Outre-mer, a estimé qu'il s'agirait d'une «rupture d'égalité» avec l'Hexagone.

Des propos qui ont provoqué la colère de certains parlementaires. «Vous osez parler de rupture d'égalité (...) lorsque nous avons subi l'empoisonnement à la chlordécone, vous y avez pensé ?», a notamment répondu le député de Martinique Jean-Philippe Nilor (LFI). «Les outre-mer vivent au quotidien cette rupture d'égalité, tous les jours», a de son côté tancé Davy Rimane, parlementaire de Guyane (LFI).

Un peu avant minuit, la séance a finalement été interrompue, alors qu'un nombre conséquent d'amendements devaient encore être discutés. Les discussions reprendront cet après-midi, après les questions au gouvernement.

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